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Aliena et moi. moi et alienA
Un jour, je t'ai donné une vie de mots, Aliena. Pourquoi Aliena? C'est qui d'abord, hein? Tu sais, il y a deux raisons, deux idées. Premièrement, j'ai beaucoup aimé le roman de Ken Follet, "Les Piliers de la Terre". C'est un très gros pavé, de plusieurs centaines de pages qui retrace la vie de quelques personnages au moyen âge. Ici, il y a plein de détails à donner, c'est vraiment un chouette livre. Mais qu'est-ce qui importe au fond? Aliena.
Aliena c'est l'une des héroïnes de ce roman. La trajectoire est assez basique, la fille d'un noble devient pauvre et délaissée, à force de travail et de persévérance elle obtient une situation encore meilleure qu'au début du roman. Qu'importe. J'ai aimé l'époque, l'Histoire, la vaillance, l'amour toujours vainqueur, à la fin. La cathédrale s'élève vers le ciel et s'écroule au rythme des embûches rencontrées par les personnages. Aliena est un être de papier qui a su me séduire.
J'avais besoin d'une identité, d'une identité de clavier. J'ai choisi une identité de roman, un archétype. Tout le monde peut être Aliena. Je peux être Aliena.
J'ai dit qu'il y avait une deuxième raison. Celle-ci, je l'ai peut-être un peu montée de toutes pièces, mais elle me plaît. Aliena, alius, alien. Alius, -a,-um, est le mot latin pour dire "autre". Tout le monde sait ce que le mot anglais alien signifie. Je suis Aliena, je suis autre, "I'm an englishman in new-york". Cette deuxième raison fait un peu partie de moi. (...)
Est-ce que je suis Aliena? Aliena est une partie de moi. Aliena, c'est mon être réfléchi, mon être de pensées. Aliena pense beaucoup et a toujours envie d'écrire. Aliena est sereine. Elle est les mots que j'ai envie de déposer, les images qui m'habitent. Les mots sont ses battements de coeur.
Je me sers d'Aliena quand l'envie m'en prend. J'écris. Mon être de mots n'est qu'un être de mots. Je choisis les mots, mais je ne choisis pas toujours les émotions. Pourquoi n'est-elle qu'une partie de moi? Parce que je ne vois pas l'intérêt de raconter ma vie entière ici. J'aime les mots, j'aime passionnément écrire. L'exercice de création d'Aliena m'apprend beaucoup de choses, merci à elle. Je suis un peu elle et elle est un je.
Ce n'est pas un roman que j'écris ici, ce n'est pas non plus un journal intime. Bien sûr, je maîtrise Aliena, je maîtrise mon clavier, mes mots. Je pourrais lui faire dire n'importe quoi. L'équilibre changerait, simplement. Il y aurait moi et mon personnage de pure fiction. Je serais le marionnettiste. Ce qui m'intéresse ici c'est ce rapport étrange entre elle et moi. Le fait que je lui donne des bouts de moi par mes/ses mots. Elle me renvoit les mots que d'autres laissent ici. Il y a aussi les empreintes qu'elle laisse peut-être dans l'esprit des lecteurs silencieux. J'aime cette complexité fascinante.
A la base c'est très simple. Aliena est mon pseudonyme, elle est le "je" par lequel j'exprime mes pensées ici. Et sans qu'on comprenne vraiment le pourquoi du comment, une toile se tisse.
Elle n'est pas complètement moi parce que je choisis ce que j'écris ici (par exemple, je ne parle pas de choses que je voudrais pas que ma famille, mes amis ou mes collègues sachent; nous sommes sur internet, c'est un site public). Je ne suis pas complètement autre qu'elle parce qu'elle porte mes pensées et mes mots. Elle parle de ce qui me passe par la tête. Mon être de mots, d'écriture.
Voilà un peu ce qu'Aliena reflète de moi et ce que je reflète en elle. Où est l'autre partie? L'autre partie, je ne la laisse pas ici, du moins pas volontairement. Pas volontairement? Oui, je laisse certainement tomber des fragments supplémentaires, des images en filigranes, ce sont mes mots qu'elle dit, après tout. Pourquoi ne pas tout dire, tout écrire? Je crois simplement qu'Aliena n'en est pas capable. Elle ne peut pas faire naître des mots que je choisis, ce que je suis. Bien sûr, je pourrais être bien plus factuelle, raconter ce qui se passe dans ma vie par exemple. Mais je doute du résultat. Je ne pense pas que ce serait intéressant. Sans m'en rendre compte, j'ajouterais une troisième couche au problème. Il y aurait moi, derrière mon écran, Aliena qui signe ces lettres et une troisième entité pas tout à fait moi, ni elle, un internédiaire imposé par les mots. Je n'ai pas envie d'essayer de me coucher entièrement dans ces mots. J'ai envie de vivre moi en réel.
Peut-être suis-je encore très loin de la réalité des choses, peut-être que je ne maîtrise que très peu ce que je fais ici, peut-être est-ce encore plus compliqué que ce que j'arrive à imaginer. Peut-être est-ce beaucoup plus simple. Je continue. Je trouve cette "aventure" très intéressante. Très.
Si quelqu'un, un jour (ou peut-être est-ce déjà fait) reconnaît l'auteur des mots déposés ici par une certaine Aliena, ce ne serait pas grave pour moi. Mais il se peut que cela modifie les données, sans le vouloir. Les pensées que je prête à Aliena sont authentiques (autant que possible) et sont à la portée de tous, seulement, je suis certainement plus timide qu'Aliena... Décidément, j'aime cette aventure, plus ou moins risquée ou non...
Aliena c'est l'une des héroïnes de ce roman. La trajectoire est assez basique, la fille d'un noble devient pauvre et délaissée, à force de travail et de persévérance elle obtient une situation encore meilleure qu'au début du roman. Qu'importe. J'ai aimé l'époque, l'Histoire, la vaillance, l'amour toujours vainqueur, à la fin. La cathédrale s'élève vers le ciel et s'écroule au rythme des embûches rencontrées par les personnages. Aliena est un être de papier qui a su me séduire.
J'avais besoin d'une identité, d'une identité de clavier. J'ai choisi une identité de roman, un archétype. Tout le monde peut être Aliena. Je peux être Aliena.
J'ai dit qu'il y avait une deuxième raison. Celle-ci, je l'ai peut-être un peu montée de toutes pièces, mais elle me plaît. Aliena, alius, alien. Alius, -a,-um, est le mot latin pour dire "autre". Tout le monde sait ce que le mot anglais alien signifie. Je suis Aliena, je suis autre, "I'm an englishman in new-york". Cette deuxième raison fait un peu partie de moi. (...)
Est-ce que je suis Aliena? Aliena est une partie de moi. Aliena, c'est mon être réfléchi, mon être de pensées. Aliena pense beaucoup et a toujours envie d'écrire. Aliena est sereine. Elle est les mots que j'ai envie de déposer, les images qui m'habitent. Les mots sont ses battements de coeur.
Je me sers d'Aliena quand l'envie m'en prend. J'écris. Mon être de mots n'est qu'un être de mots. Je choisis les mots, mais je ne choisis pas toujours les émotions. Pourquoi n'est-elle qu'une partie de moi? Parce que je ne vois pas l'intérêt de raconter ma vie entière ici. J'aime les mots, j'aime passionnément écrire. L'exercice de création d'Aliena m'apprend beaucoup de choses, merci à elle. Je suis un peu elle et elle est un je.
Ce n'est pas un roman que j'écris ici, ce n'est pas non plus un journal intime. Bien sûr, je maîtrise Aliena, je maîtrise mon clavier, mes mots. Je pourrais lui faire dire n'importe quoi. L'équilibre changerait, simplement. Il y aurait moi et mon personnage de pure fiction. Je serais le marionnettiste. Ce qui m'intéresse ici c'est ce rapport étrange entre elle et moi. Le fait que je lui donne des bouts de moi par mes/ses mots. Elle me renvoit les mots que d'autres laissent ici. Il y a aussi les empreintes qu'elle laisse peut-être dans l'esprit des lecteurs silencieux. J'aime cette complexité fascinante.
A la base c'est très simple. Aliena est mon pseudonyme, elle est le "je" par lequel j'exprime mes pensées ici. Et sans qu'on comprenne vraiment le pourquoi du comment, une toile se tisse.
Elle n'est pas complètement moi parce que je choisis ce que j'écris ici (par exemple, je ne parle pas de choses que je voudrais pas que ma famille, mes amis ou mes collègues sachent; nous sommes sur internet, c'est un site public). Je ne suis pas complètement autre qu'elle parce qu'elle porte mes pensées et mes mots. Elle parle de ce qui me passe par la tête. Mon être de mots, d'écriture.
Voilà un peu ce qu'Aliena reflète de moi et ce que je reflète en elle. Où est l'autre partie? L'autre partie, je ne la laisse pas ici, du moins pas volontairement. Pas volontairement? Oui, je laisse certainement tomber des fragments supplémentaires, des images en filigranes, ce sont mes mots qu'elle dit, après tout. Pourquoi ne pas tout dire, tout écrire? Je crois simplement qu'Aliena n'en est pas capable. Elle ne peut pas faire naître des mots que je choisis, ce que je suis. Bien sûr, je pourrais être bien plus factuelle, raconter ce qui se passe dans ma vie par exemple. Mais je doute du résultat. Je ne pense pas que ce serait intéressant. Sans m'en rendre compte, j'ajouterais une troisième couche au problème. Il y aurait moi, derrière mon écran, Aliena qui signe ces lettres et une troisième entité pas tout à fait moi, ni elle, un internédiaire imposé par les mots. Je n'ai pas envie d'essayer de me coucher entièrement dans ces mots. J'ai envie de vivre moi en réel.
Peut-être suis-je encore très loin de la réalité des choses, peut-être que je ne maîtrise que très peu ce que je fais ici, peut-être est-ce encore plus compliqué que ce que j'arrive à imaginer. Peut-être est-ce beaucoup plus simple. Je continue. Je trouve cette "aventure" très intéressante. Très.
Si quelqu'un, un jour (ou peut-être est-ce déjà fait) reconnaît l'auteur des mots déposés ici par une certaine Aliena, ce ne serait pas grave pour moi. Mais il se peut que cela modifie les données, sans le vouloir. Les pensées que je prête à Aliena sont authentiques (autant que possible) et sont à la portée de tous, seulement, je suis certainement plus timide qu'Aliena... Décidément, j'aime cette aventure, plus ou moins risquée ou non...
Ecrit par Aliena, le Mardi 21 Février 2006, 09:49 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
Amethyst |
Je comprends le lien que tu entretiens avec Aliena. C'est aussi un peu celui qui me lie à Amethyst. Elle est cette partie de moi que j'acceptes de livrer dans un endroit public, elle est cette face de moi que je ne peux pas montrer dans la vie car j'ai appris à mes dépens que ma grande sensibilité était mon point faible. Ce talon d'Achille pour lequel certains me fuient et dont d'autres se servent.
J'ai besoin d'exprimer mes angoisses, mes douleurs, mes petites joies et Amethyst est là. Elle a rencontré beaucoup d'âmes comprehensives dans cet univers parallèle. Virtuel. Elle est un peu de moi. Je voudrais juste qu'on sache qu'elle n'est pas tout moi, tout comme toi et Aliena. Au plaisir de te lire encore très longtemps. A bientôt. Amethyst Repondre a ce commentaire
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à 20:59