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Penchée à la fenêtre
Ce matin j'ouvre une fenêtre. Toute grande, il me semble. Me tromperai(s)-je encore? Quelques rayons de soleil caressent ma joue. Je tends la main par l'idée à peine dévoilée, où des rideaux flottent encore. J'y dépose une frêle colombe, envolée avec son rameau d'espoir. Un temps. Un souffle frais m'étreint, compagnon de mon attente.
La douce colombe s'est-elle perdue? S'est-elle attardée un peu dans les branches d'un saule? Voilà l'oiseau qui s'approche, enfin! Ô douce colombe que me rapportes-tu? Que vas-tu déposer au creux de ma main déjà avide? Le temps a flétri le rameau vert. Qu'attendais-je d'autre?
Je ne saurais laisser là ma joie et refermer si tôt ma fenêtre, alors que le zénith s'illumine. Va, blanche, porter les mots que j'ose encore te confier. Osbtinée mais déjà voilée, je m'accoude à la fenêtre.
Inexorable. Attente. Pourquoi m'infliges-tu cela? Courbée, la tête inclinée, je berce ma douleur. Ne vois-tu pas les rivières, ne vois-tu pas comme moi la colline verdoyante? Qu'as-tu fait du tendre animal? As-tu caressé trop fort son cou blanc?
Tu m'obliges à fermer la fenêtre, mon corps encore entre les battants, mon esprit sous la pluie. Je voudrais voir ce grand chêne abri, chasser de ma vue ce que l'absence m'impose de voir.
Je dépose ici ce que tu n'entendras jamais.
La pluie s'est arrêtée. Demain, la fenêtre souvrira peut-être.
La douce colombe s'est-elle perdue? S'est-elle attardée un peu dans les branches d'un saule? Voilà l'oiseau qui s'approche, enfin! Ô douce colombe que me rapportes-tu? Que vas-tu déposer au creux de ma main déjà avide? Le temps a flétri le rameau vert. Qu'attendais-je d'autre?
Je ne saurais laisser là ma joie et refermer si tôt ma fenêtre, alors que le zénith s'illumine. Va, blanche, porter les mots que j'ose encore te confier. Osbtinée mais déjà voilée, je m'accoude à la fenêtre.
Inexorable. Attente. Pourquoi m'infliges-tu cela? Courbée, la tête inclinée, je berce ma douleur. Ne vois-tu pas les rivières, ne vois-tu pas comme moi la colline verdoyante? Qu'as-tu fait du tendre animal? As-tu caressé trop fort son cou blanc?
Tu m'obliges à fermer la fenêtre, mon corps encore entre les battants, mon esprit sous la pluie. Je voudrais voir ce grand chêne abri, chasser de ma vue ce que l'absence m'impose de voir.
Je dépose ici ce que tu n'entendras jamais.
La pluie s'est arrêtée. Demain, la fenêtre souvrira peut-être.
Ecrit par Aliena, le Mercredi 8 Mars 2006, 15:48 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
newton |
Je lis et relis plusieurs fois ce texte. Tu as vraiment un art certain pour jouer avec les mots, c'est si agréable de te lire, si beau... On dirait que chaque mot a sa place, qu'il l'a trouvée parce que tu la lui as donnée...
Je te souhaite vraiment de pouvoir ouvrir la fenêtre et que la colombe revienne avec son rameau vert, qu'elle te rapporte ce message d'espoir et de vie... J'espère savoir être à ton écoute, pour toujours... Aa! Repondre a ce commentaire
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à 20:14