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Un été gravé dans ma mémoire
L'été 2006 restera à jamais dans ma mémoire. Je me rends compte qu'il y a des moments dans la vie qui vous font avancer plus vite que les autres et sans que vous puissiez faire autrement. Pas le choix. C'est dur de grandir et de faire face, mais en soi c'est une bonne chose de progresser. Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure. L'été 2006 est gravé en creux et en relief dans ma mémoire.
C'est arrivé si vite que je n'ai pas eu le temps de me rendre compte, ou alors je n'ai pas voulu. Je ne sais pas. Impossible de reculer, il a fallu faire le premier pas, puis le deuxième et le troisième. Quelques fois, on ne se croit pas capable de certaines choses, on imagine que si tel ou tel événement venait à se produire, on serait complètement éffondrés, sans volonté ni force. L'être humain a d'étonnantes capacités. J'ai eu la volonté et j'ai la force, pour la plupart des choses auxquelles j'ai été confrontée. Quand je regarde en arrière, je me demande encore comment j'ai fait pour faire ceci ou cela. Le chagrin est là, oui, même s'il serre le coeur et affaiblit votre corps, on peut parfois trouver la volonté et la force. D'autres fois, l'un ou l'autre fait défaut.
Comment ai-je fait? Je ne suis pas une sur-femme, je ne suis pas héroïque, ni extraodinaire. Je crois que ce qui m'a permis de trouver à la fois volonté et force dans ces moments si difficiles c'est le sentiment profond que mes prières ont été exaucées et que cela est bon. J'ai prié pour qu'il ait la paix. J'ai prié pour que ses souffrances le quittent, pour que son coeur et son corps soient dans la paix. Je ne suis pas une sainte, j'aurais préféré qu'il guérisse et le garder auprès de nous. Mais ses souffrances se sont terminées autrement. Autrement certes, mais elles sont terminées et jamais plus elles n'auront d'emprise sur lui. Sa maigreur a disparu, sa douleur s'est évanouie et son coeur s'est apaisé.
Gravé en creux. Dans le coeur, dans l'esprit et dans le corps.
Je l'ai laissé partir et je suis partie. Envolée avec mon mari dans un pays que nous rêvions de visiter. Voyage magique et dépaysant. La nature sauvage est si belle. Je me suis émerveillée, j'ai admiré, j'ai pensé, j'ai fabriqué tant de merveilleux souvenirs. J'ai réussi à me souvenir de lui heureux et en bonne santé. Il était là. Quitter mes lieux quotidiens m'ont permis de laisser un peu derrière moi une partie de cette réalité concrète, ces images pénibles, ces moments. Quelques jours loin de tout ça, je me suis souvenue de lui en souriant, quelques fois.
Gravé en relief.
Le retour chez moi n'est pas facile, mais mes examens finaux me donnent pas mal de travail, ce qui permet de m'occuper l'esprit. Il y a encore des choses à affronter, le chemin sera long, je craquerai encore plusieurs fois, mais j'y arriverai. J'y crois.
C'est arrivé si vite que je n'ai pas eu le temps de me rendre compte, ou alors je n'ai pas voulu. Je ne sais pas. Impossible de reculer, il a fallu faire le premier pas, puis le deuxième et le troisième. Quelques fois, on ne se croit pas capable de certaines choses, on imagine que si tel ou tel événement venait à se produire, on serait complètement éffondrés, sans volonté ni force. L'être humain a d'étonnantes capacités. J'ai eu la volonté et j'ai la force, pour la plupart des choses auxquelles j'ai été confrontée. Quand je regarde en arrière, je me demande encore comment j'ai fait pour faire ceci ou cela. Le chagrin est là, oui, même s'il serre le coeur et affaiblit votre corps, on peut parfois trouver la volonté et la force. D'autres fois, l'un ou l'autre fait défaut.
Comment ai-je fait? Je ne suis pas une sur-femme, je ne suis pas héroïque, ni extraodinaire. Je crois que ce qui m'a permis de trouver à la fois volonté et force dans ces moments si difficiles c'est le sentiment profond que mes prières ont été exaucées et que cela est bon. J'ai prié pour qu'il ait la paix. J'ai prié pour que ses souffrances le quittent, pour que son coeur et son corps soient dans la paix. Je ne suis pas une sainte, j'aurais préféré qu'il guérisse et le garder auprès de nous. Mais ses souffrances se sont terminées autrement. Autrement certes, mais elles sont terminées et jamais plus elles n'auront d'emprise sur lui. Sa maigreur a disparu, sa douleur s'est évanouie et son coeur s'est apaisé.
Gravé en creux. Dans le coeur, dans l'esprit et dans le corps.
Je l'ai laissé partir et je suis partie. Envolée avec mon mari dans un pays que nous rêvions de visiter. Voyage magique et dépaysant. La nature sauvage est si belle. Je me suis émerveillée, j'ai admiré, j'ai pensé, j'ai fabriqué tant de merveilleux souvenirs. J'ai réussi à me souvenir de lui heureux et en bonne santé. Il était là. Quitter mes lieux quotidiens m'ont permis de laisser un peu derrière moi une partie de cette réalité concrète, ces images pénibles, ces moments. Quelques jours loin de tout ça, je me suis souvenue de lui en souriant, quelques fois.
Gravé en relief.
Le retour chez moi n'est pas facile, mais mes examens finaux me donnent pas mal de travail, ce qui permet de m'occuper l'esprit. Il y a encore des choses à affronter, le chemin sera long, je craquerai encore plusieurs fois, mais j'y arriverai. J'y crois.
Ecrit par Aliena, le Jeudi 24 Août 2006, 17:33 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
faracha |
Merci Merci de ce témoignage du fond de votre être. le père de mon fiancé est malade, il a un cancer et il est en phase terminale, j'aimerais tellement que sa femme ai votre force au moment venu, je l'éspère. Encore merci, de me donner espoir.
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Aliena 21-09-06
à 14:07 |
Re: MerciBon courage à vous et à votre famille.
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à 21:08