Lettre précédente - Lettre suivante
Irish weather in my heart - I miss you
Découverte du temps irlandais. On m'avait avertie, je l'avais lu, ça devait arriver. C'est incroyable comme le ciel est capricieux aujourd'hui. Il y a un vent très fort qui secoue les arbres devant ma fenêtre et il pleut par intermittence. Pendant un moment les gros nuages noirs ont le dessus, il tombe des cordes, et dix minutes plus tard le soleil brille. La pluie et le soleil se partagent la journée, de 15 minutes en 15 minutes, la seul chose constante c'est le vent violent. "What a crappy day!" comme dirait Michaela! Effectivement, ce n'est pas un temps très agréable, mais j'avoue que je suis assez fascinée.
En Suisse le temps est beaucoup plus constant, plus calme. On dit souvent que le beau temps rend plutôt heureux et le mauvais temps plutôt triste. Le problème c'est qu'aujourd'hui ça ne cesse de changer! Je ne sais pas si c'est vraiment liée au temps, mais aujourd'hui je suis montée dans le train des montagnes russes. Je passe d'un stade joyeux et motivé à un stade plus triste, mélancolique.
J'ai comme perdu mes repères en arrivant ici, à Belfast. C'est un nouveau monde qui m'est tombé dessus et que je dois absorber. Chez, moi, en Suisse, j'ai mes marques, mes habitudes. Mon espace fait presque partie de moi. De ce fait, le temps m'affecte certainement moins.
J'ai du pain sur la planche ici, chaque jour est un nouveau défi, une page complètement blanche à remplir. Je dois construire mes relations avec les autres, construire mes activités quotidiennes, apprendre mon espace, tout. Ce n'est pas chose facile mais je crois que ça fait énormément grandir. On se retrouve face à soi-même, on réfléchit, on pense.
Sans compter que j'ai du travail pour mes cours. Même si je n'ai que 6h de cours par semaine, cela ne veut pas dire que je n'ai rien à faire! J'ai plusieurs travaux écrits à rendre, en anglais bien sûr. J'ai d'ailleurs quelques doutes sur ma capacité à écrire sur "La Critique de la raison pure" en anglais. Quelques fois j'ai l'impression que c'est un peu trop pour moi tout ça, que la montagne est trop haute. J'ai alors très envie de rentrer chez moi, en Suisse, de retrouver ma famille, mes amis, ma ville, mes habitudes, et par dessus tout, lui! mon amoureux!
Distance. Chat. Mails. Lettres. On s'accroche, on rit parfois, d'autres fois on pleure. Difficile de passer d'une vie presque commune à une vie complètement séparée physiquement. Je peux écrire des lignes et des lignes sur ce que me dit ma raison, sur tout ce qu'une distance physique peut aussi apporter, sur le fait qu'une relation qui ne résiste pas à 4 mois de séparation n'est pas si solide que ça, etc. Je sais tout ça. Mais il y a des moments où j'ai envie de laisser aller mon coeur, de le laisser exprimer sa souffrance. Oui, je crois que j'ai aussi le droit d'être triste quelques fois, pour vider tous les poids et remonter la pente. C'est quelques fois difficile de se laisser cette possiblité, de ce dire "oui je peux être triste, je peux en avoir assez, avoir envie de rentrer, ce n'est pas pour ça que je suis nulle".
Comment gérer cette distance? Je pense qu'il faut trouver un nouvel équilibre (hum, facile à dire...). Se parler, partager nos peines et nos joies. Dernièrement, mon amoureux a proposé que nous nous écrivions un mail dans lequel nous décrivrirons nos peurs, nos blessures et nos espoirs. Je pense que c'était une idée brillante! Cela m'a fait beaucoup de bien de répondre à ces questions, d'écrire tout ce qu'il y a dans mon coeur, et aussi de lire ce qu'il y a dans son coeur à lui. Cela paraît un peu trivial, mais qu'importe, je crois que cela nous a aidés. Accepter les peurs de l'autre, partager les siennes, et surtout, l'espoir!
L'espoir immense des retrouvailles, tant d'Aamour à partager, j'ai hâte... En attendant, l'île déserte, notre palmier à nous, quelque chose de différent, de beau aussi!
Je finis ce texte le coeur calmé et le sourire aux lèvres. Je t'Aaime!!! MXSS.....
En Suisse le temps est beaucoup plus constant, plus calme. On dit souvent que le beau temps rend plutôt heureux et le mauvais temps plutôt triste. Le problème c'est qu'aujourd'hui ça ne cesse de changer! Je ne sais pas si c'est vraiment liée au temps, mais aujourd'hui je suis montée dans le train des montagnes russes. Je passe d'un stade joyeux et motivé à un stade plus triste, mélancolique.
J'ai comme perdu mes repères en arrivant ici, à Belfast. C'est un nouveau monde qui m'est tombé dessus et que je dois absorber. Chez, moi, en Suisse, j'ai mes marques, mes habitudes. Mon espace fait presque partie de moi. De ce fait, le temps m'affecte certainement moins.
J'ai du pain sur la planche ici, chaque jour est un nouveau défi, une page complètement blanche à remplir. Je dois construire mes relations avec les autres, construire mes activités quotidiennes, apprendre mon espace, tout. Ce n'est pas chose facile mais je crois que ça fait énormément grandir. On se retrouve face à soi-même, on réfléchit, on pense.
Sans compter que j'ai du travail pour mes cours. Même si je n'ai que 6h de cours par semaine, cela ne veut pas dire que je n'ai rien à faire! J'ai plusieurs travaux écrits à rendre, en anglais bien sûr. J'ai d'ailleurs quelques doutes sur ma capacité à écrire sur "La Critique de la raison pure" en anglais. Quelques fois j'ai l'impression que c'est un peu trop pour moi tout ça, que la montagne est trop haute. J'ai alors très envie de rentrer chez moi, en Suisse, de retrouver ma famille, mes amis, ma ville, mes habitudes, et par dessus tout, lui! mon amoureux!
Distance. Chat. Mails. Lettres. On s'accroche, on rit parfois, d'autres fois on pleure. Difficile de passer d'une vie presque commune à une vie complètement séparée physiquement. Je peux écrire des lignes et des lignes sur ce que me dit ma raison, sur tout ce qu'une distance physique peut aussi apporter, sur le fait qu'une relation qui ne résiste pas à 4 mois de séparation n'est pas si solide que ça, etc. Je sais tout ça. Mais il y a des moments où j'ai envie de laisser aller mon coeur, de le laisser exprimer sa souffrance. Oui, je crois que j'ai aussi le droit d'être triste quelques fois, pour vider tous les poids et remonter la pente. C'est quelques fois difficile de se laisser cette possiblité, de ce dire "oui je peux être triste, je peux en avoir assez, avoir envie de rentrer, ce n'est pas pour ça que je suis nulle".
Comment gérer cette distance? Je pense qu'il faut trouver un nouvel équilibre (hum, facile à dire...). Se parler, partager nos peines et nos joies. Dernièrement, mon amoureux a proposé que nous nous écrivions un mail dans lequel nous décrivrirons nos peurs, nos blessures et nos espoirs. Je pense que c'était une idée brillante! Cela m'a fait beaucoup de bien de répondre à ces questions, d'écrire tout ce qu'il y a dans mon coeur, et aussi de lire ce qu'il y a dans son coeur à lui. Cela paraît un peu trivial, mais qu'importe, je crois que cela nous a aidés. Accepter les peurs de l'autre, partager les siennes, et surtout, l'espoir!
L'espoir immense des retrouvailles, tant d'Aamour à partager, j'ai hâte... En attendant, l'île déserte, notre palmier à nous, quelque chose de différent, de beau aussi!
Je finis ce texte le coeur calmé et le sourire aux lèvres. Je t'Aaime!!! MXSS.....
Ecrit par Aliena, le Samedi 12 Février 2005, 16:02 dans la rubrique "Journal de bord".
Commenter cette lettre
Commentaires :
newton |
Des belles théories, c'est vrai... la pratique est toujours plus difficile... Voilà un peu plus de deux semaines que tu y es et déjà tu as pris certaines habitudes (cf. les envolées lyriques de certains de tes collocataires d'étage! ;-) ) Tu rédiges déjà des réactions sur les forums de discussion, tu t'intègres dans ton couloir, dans tes cours, à l'équitation. Je dois dire que je suis admiratif... Tu verras que ta critique de la raison pure, ça va se faire presque tout seul (tu n'es plus à une critique de Kant près!)
Tu as le droit d'être triste, d'avoir envie de rentrer, de vouloir que tout cela ne soit qu'un cauchemar. Tu as aussi le droit et le devoir de ne pas le garder en toi: fais tout sortir, c'est beaucoup mieux, beaucoup plus sain et ça fait changer les choses beaucoup plus vite... Il ne reste qu'une semaine et demi environ avant que nous nous retrouvions, et ce sera merveilleux, des instants magiques et magnifiques. Je vois déjà ton visage rayonnant à l'aéroport, je sens déjà mon coeur battre de plus en plus fort en regardant ma montre dans l'avion... J'ai envie de te retrouver, de te retrouver pour quelques jours déjà et de te retrouver pour toujours ensuite! Nous avons pu vivre ces deux premières semaines, nous en sommes à notre troisième week-end, ça a été tant bien que mal, avec des hauts et des bas, mais nous y arriverons, c'est sûr et certain, mon Amour! J'aimerais que, tout particulièrement lorsque l'espace nous sépare, nous puissions encore échanger des rires, des pleurs, des sourirs, de longs regards échangés sous notre palmier... Les mails dont tu parle sur nos peurs, nos doutes et nos espoirs m'ont aussi fait un immense bien, ça m'a beaucoup "rassuré" (enfin ce n'est pas le bon mot, mais je suis sûr que tu me comprends). Je voudrais encore te dire tout l'Aamour que je te porte. Je t'envoie de nombreux baisers très très amoureux. Repondre a ce commentaire
|
brigetjones30 13-02-05
à 01:19 |
:))))Irish weather .....Arf! Ici aussi et demain pareille. Hum....Faut rester sous la couette et attendre....que le soleil revient!!!:))) J'adore te lire Aliena....Have a nice time... briget always in love...because after the rain...comes the sun! Repondre a ce commentaire
|
à 16:27