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It's about finding your own way
"Mona Lisa Smile", un film avec Julia Roberts. J'ai vu ce film récemment, et il a eu le mérite de m'inspirer quelques réflexions. L'histoire de base est assez simple: une prof d'histoire de l'art dans un collège traditionnel pour jeunes filles dans les années 50. Plusieurs idées ressortent de ce film: la condition des femmes dans les années 50, la difficulté de faire ses propres choix, ou encore le problème des apparences face à la réalité. Tout cela est assez mal monté, malheureusement. Un tel film aurait mérité un peu plus d'attention. Ma fois, nous sommes à Hollywood...
Au delà de la performance (honnête) de Julia Roberts, ou des défauts et qualités du film, j'aimerais m'arrêter sur quelques idées qu'on peut en dégager.
Trouver son chemin dans cette vie. Comment faire? En premier lieu, il faut réussir à savoir ce que l'on veut. Et ce n'est pas le plus facile. Qu'est-ce que moi je veux pour moi ou qu'est-ce que les autres veulent pour moi? J'ai remarqué qu'il y a souvent une sorte de conditionnement de la société qui peut nous retenir dans nos choix. Tel choix sera mal vu ("Tu es une femme, une mère, pourquoi travailles-tu autant?" ou encore "Tu es un homme, pourquoi veux-tu exercer le métier d'éducateur de la petite enfance?") ou tel autre loué. Ceci dit, les choix personnels ne s'arrêtent pas à des questions de vie professionnelle. Quelques fois, nos proches voudraient nous voir faire ceci ou cela, parce qu'ils sont convaincus que ce serait un "bon choix" pour nous. Au milieu de tout ça, il faut essayer de savoir ce qu'on veut. On peut être déchirés entre plusieurs choix, céder à l'un, puis se faire rattraper par l'autre. Confusion, tourments, réflexions. Sourire et se sentir en pleine tempête intérieure.
Une fois que l'on sait enfin ce qu'on veut, il faut pouvoir passer à la pratique. Faire le pas. Se donner les moyens de faire ce qu'on veut. Les sentiments de culpabilité ne sont pas loins. Est-ce que faire ce choix n'est pas égoïste? Quelqu'un va-t-il souffrir de mon choix? Il semble qu'il faille trouver une balance entre tout ça.
Grandir, choisir, devenir.
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Autre chose: le nouveau pape, Benoît XVI
Je suis personnellement assez déçue de cette élection. J'aurais souhaité quelqu'un de plus ouvert à la discussion. Je ne partage pas les opinions conservatrices du nouveau pape, mais ce n'est pas encore le plus grand problème pour moi. Ce qui me gêne, c'est cette apparente impossibilité d'engager une discussion sur des problèmes actuels de l'Eglise catholique. Les choses sont d'une façon et pas d'une autre, il n'y a pas à en débattre. Je pense que cette façon de voir n'est pas très "saine". Pour moi, le débat est important, surtout quand il y a des problèmes. Nier les problèmes, énoncer des réponses sans appel, ça ne me plaît pas. D'ailleurs, si une chose est absolument fondée, elle ne saurait être "atteinte" par quelque débat que ce soit... D'où vient donc cette peur de la discussion?
Comme le disait quelqu'un de cher à mon coeur, l'oeuvre du théologien Ratzinger est faite, ce sera difficile pour lui de revenir en arrière, sous peine de perdre sa crédibilité. Gardons espoir, et espérons que Benoît XVI saura s'ouvrir au monde.
Au delà de la performance (honnête) de Julia Roberts, ou des défauts et qualités du film, j'aimerais m'arrêter sur quelques idées qu'on peut en dégager.
Trouver son chemin dans cette vie. Comment faire? En premier lieu, il faut réussir à savoir ce que l'on veut. Et ce n'est pas le plus facile. Qu'est-ce que moi je veux pour moi ou qu'est-ce que les autres veulent pour moi? J'ai remarqué qu'il y a souvent une sorte de conditionnement de la société qui peut nous retenir dans nos choix. Tel choix sera mal vu ("Tu es une femme, une mère, pourquoi travailles-tu autant?" ou encore "Tu es un homme, pourquoi veux-tu exercer le métier d'éducateur de la petite enfance?") ou tel autre loué. Ceci dit, les choix personnels ne s'arrêtent pas à des questions de vie professionnelle. Quelques fois, nos proches voudraient nous voir faire ceci ou cela, parce qu'ils sont convaincus que ce serait un "bon choix" pour nous. Au milieu de tout ça, il faut essayer de savoir ce qu'on veut. On peut être déchirés entre plusieurs choix, céder à l'un, puis se faire rattraper par l'autre. Confusion, tourments, réflexions. Sourire et se sentir en pleine tempête intérieure.
Une fois que l'on sait enfin ce qu'on veut, il faut pouvoir passer à la pratique. Faire le pas. Se donner les moyens de faire ce qu'on veut. Les sentiments de culpabilité ne sont pas loins. Est-ce que faire ce choix n'est pas égoïste? Quelqu'un va-t-il souffrir de mon choix? Il semble qu'il faille trouver une balance entre tout ça.
Grandir, choisir, devenir.
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Autre chose: le nouveau pape, Benoît XVI
Je suis personnellement assez déçue de cette élection. J'aurais souhaité quelqu'un de plus ouvert à la discussion. Je ne partage pas les opinions conservatrices du nouveau pape, mais ce n'est pas encore le plus grand problème pour moi. Ce qui me gêne, c'est cette apparente impossibilité d'engager une discussion sur des problèmes actuels de l'Eglise catholique. Les choses sont d'une façon et pas d'une autre, il n'y a pas à en débattre. Je pense que cette façon de voir n'est pas très "saine". Pour moi, le débat est important, surtout quand il y a des problèmes. Nier les problèmes, énoncer des réponses sans appel, ça ne me plaît pas. D'ailleurs, si une chose est absolument fondée, elle ne saurait être "atteinte" par quelque débat que ce soit... D'où vient donc cette peur de la discussion?
Comme le disait quelqu'un de cher à mon coeur, l'oeuvre du théologien Ratzinger est faite, ce sera difficile pour lui de revenir en arrière, sous peine de perdre sa crédibilité. Gardons espoir, et espérons que Benoît XVI saura s'ouvrir au monde.
Ecrit par Aliena, le Mercredi 20 Avril 2005, 14:19 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
newton |
L'égoïsme du choixTrès chère Aliena,
La lecture à plusieurs reprises de ton texte a donné lieu en moi à quelques réflexions (évidemment!), dont une sur l'égoïsme du choix. Est-ce qu'un choix ne devrait pas être fondamentalement égoïste? Il ne faut pas entendre ici l'égoïsme au sens de ne pas du tout tenir compte du reste du monde, mais plutôt au sens de la considération de ma seule personne. Le choix, quel qu'il soit, n'appartient en effet qu'à une seule personne et les "pressions" des autres ne modifieront jamais que le choix ne revient qu'à une seule personne. Même dans le cas où quelqu'un demande à un autre de choisir pour lui, il a toujours la responsabilité d'accepter ou de refuser ce choix (c'est donc lui, en dernier ressort, qui choisit!). Il me semble qu'un choix DOIT être égoïste, mais en considérant un moi ouvert au monde, considérant ses propres intérêts par rapport au reste du monde, en particulier par rapport au monde qui l'entoure. Si le choix n'est pas égoïste, si le choix ne tient pas compte de manière essentielle de celui qui choisit, la personne qui choisit vivra finalement comme un "pantin" qui fait ce que les autres veulent qu'elle fasse. Le terme égoïsme est très mal vu, c'est clair, mais il est peut-être mal compris, je crois... Une éthique égoïste est tout à fait envisageable, tu le sais, n'est-ce pas? ;-) Finalement, est-ce que l'éthique du choix ne doit pas être fondamentalement égoïste pour garantir la liberté de celui qui choisit, ainsi même que sa dignité? Repondre a ce commentaire
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à 08:52