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Tellement et encore plus. Quelques mots.
Voilà, je suis de retour. Je suis chez moi, je suis posée. Bye bye Belfast. La semaine dernière, j'ai visité encore deux villes de la région (Enniskillen et Newcastle), puis j'ai tout emballé, vidé, trié. Cette étape-là, c'était pas trop terrible, juste un peu stressant... Tellement de choses à caser, pas de place. Finalement tout est rentré. Il ne restait plus qu'à dire au revoir...
Je déteste le moment des adieux. Le dernier soir, découverte d'un charmant petit bistro, sur Lisburn road. Une route que je n'ai pas explorée jusqu'au bout de sa perspective. Lisburn road, c'est le supermarché. Et là non. c'était une Italienne, une Suédoise, un Canadien et deux Suisses. On a passé une soirée très sympathique. Arrivée à la résidence, on se regarde tous dans le couloir, c'est le moment de se quitter. On sait tous qu'on ne se reverra peut-être jamais. On se regarde. Quelques minutes plus tard, je suis dans ma chambre. Cette chambre qui n'est plus ma chambre. Mes affaires ont disparues, c'est une chambre standard, rien d'autre. Dernière nuit.
Je voulais marcher une dernière fois dans Belfast. Pas de taxi pour aller à la gare des bus, Europa Bus Centre. Les bagages sont lourds, les rues désertes. Ces presque quatre mois défilent dans ma tête. Tous les gens rencontrés, les mots échangés, ls rues explorées, les portes passées. C'est fini, une page se tourne.
Un semestre à l'étranger, ou même une année. Une chose à faire! C'est une expérience unique et tellement enrichissante. Mon amoureux me demandait de décrire mon séjour à Belfast avec un seul mot, j'ai choisi "enrichissant". Je crois que c'est ça. C'est une tranche de vie à 200%. Les hauts sont très hauts, les bas très bas. On revient avec tant de choses. On apprend tellement. Tout va plus vite. Impossible de rester assis et de ne rien faire. Chaque jour est un défi, une page à remplir.
Au début, j'étais perdue. Ensuite, j'ai pris mes marques, presque malgré moi pour certaines choses. La fin, c'est difficile, on est entre deux mondes, ballotés. Maintenant, je me sens bien. C'est fou comme son chez soi paraît merveilleux après quelques mois d'absence. J'ai hâte de retrouver les rues de ma ville, de voir mes amis, ma famille, de continuer ici.
J'ai la tête pleine de souvenirs, d'idées, d'images, de projets, de nouvelles connaissances, d'envie, de tout. Il y a tant de choses qu'il est encore trop tôt pour tout déballer. Plus tard peut-être.
Si tu me lis, toi, oui toi qui hésites à partir, j'ai deux choses à te dire. La première c'est que si tu ne pars pas, tu le regretteras peut-être ou peut-être pas. Mais si tu pars, tu ne le regretteras pas, c'est certain. La deuxième, c'est que la jeunesse sert particulièrement à apprendre (sur tous les plans), et ici se présente une opportunité extraordinaire d'apprendre (un pays, une langue, une culture, soi-même, tout... et encore plus).
Je déteste le moment des adieux. Le dernier soir, découverte d'un charmant petit bistro, sur Lisburn road. Une route que je n'ai pas explorée jusqu'au bout de sa perspective. Lisburn road, c'est le supermarché. Et là non. c'était une Italienne, une Suédoise, un Canadien et deux Suisses. On a passé une soirée très sympathique. Arrivée à la résidence, on se regarde tous dans le couloir, c'est le moment de se quitter. On sait tous qu'on ne se reverra peut-être jamais. On se regarde. Quelques minutes plus tard, je suis dans ma chambre. Cette chambre qui n'est plus ma chambre. Mes affaires ont disparues, c'est une chambre standard, rien d'autre. Dernière nuit.
Je voulais marcher une dernière fois dans Belfast. Pas de taxi pour aller à la gare des bus, Europa Bus Centre. Les bagages sont lourds, les rues désertes. Ces presque quatre mois défilent dans ma tête. Tous les gens rencontrés, les mots échangés, ls rues explorées, les portes passées. C'est fini, une page se tourne.
Un semestre à l'étranger, ou même une année. Une chose à faire! C'est une expérience unique et tellement enrichissante. Mon amoureux me demandait de décrire mon séjour à Belfast avec un seul mot, j'ai choisi "enrichissant". Je crois que c'est ça. C'est une tranche de vie à 200%. Les hauts sont très hauts, les bas très bas. On revient avec tant de choses. On apprend tellement. Tout va plus vite. Impossible de rester assis et de ne rien faire. Chaque jour est un défi, une page à remplir.
Au début, j'étais perdue. Ensuite, j'ai pris mes marques, presque malgré moi pour certaines choses. La fin, c'est difficile, on est entre deux mondes, ballotés. Maintenant, je me sens bien. C'est fou comme son chez soi paraît merveilleux après quelques mois d'absence. J'ai hâte de retrouver les rues de ma ville, de voir mes amis, ma famille, de continuer ici.
J'ai la tête pleine de souvenirs, d'idées, d'images, de projets, de nouvelles connaissances, d'envie, de tout. Il y a tant de choses qu'il est encore trop tôt pour tout déballer. Plus tard peut-être.
Si tu me lis, toi, oui toi qui hésites à partir, j'ai deux choses à te dire. La première c'est que si tu ne pars pas, tu le regretteras peut-être ou peut-être pas. Mais si tu pars, tu ne le regretteras pas, c'est certain. La deuxième, c'est que la jeunesse sert particulièrement à apprendre (sur tous les plans), et ici se présente une opportunité extraordinaire d'apprendre (un pays, une langue, une culture, soi-même, tout... et encore plus).
Ecrit par Aliena, le Mardi 17 Mai 2005, 10:49 dans la rubrique "Journal de bord".
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