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No exit?
Récemment, j'ai vu les deux films Kill Bill vol. 1 et Kill Bill vol. 2, tous deux réalisés par Q. Tarantino. En résumé, une femme membre d'un gang de tueurs s'aperçoit qu'elle est enceinte et décide de changer de vie, pour son enfant. Le père se nomme Bill, accessoirement, il dirige le gang... Quand Bill s'aperçoit que son amante et "employée" ne rentre pas de sa dernière mission, il la croit morte et décide de la venger. Malheureusement, il découvre qu'elle est bien vivante et est sur le point de se marier. Bill est furieux et décide de la tuer, ainsi que son fiancé, en pleine répétition de mariage. Le gang entier s'y met, c'est le massacre. "La Mariée" survit, passe 4 ans dans le comas, se réveille et n'a de cesse que de se venger...
Elle tue donc, un à un, chaque membre de son ancien gang. Le tout dans une extrême violence. A la fin, face à face avec Bill. A ce moment là, elle retrouve son enfant, que Bill a élevé jusqu'ici. Tableau familial, happy end? Non, pas exactement. La vengeance, est là, inexorable. Bill est mort.
Ce film est une sorte de spirale infernale de la violence. C'est comme si les acteurs de cette violence (dans le sens, les personnes qui agissent avec violence) n'avaient pas le choix, spectateurs de leur propre vie gâchée. Cela ressort d'ailleurs dans le monologue de Bill, juste avant le combat final.
Je n'ai pas particulièrement adoré ces films. Leur extrême violence est parfois difficilement supportable, pour moi. Je ne suis pas certaine que ce soit vraiment pertinent de faire jaillir le sang si souvent, de contempler la soufrance, etc. On me répondera qu'il s'agit d'un "hommage" aux films de kung-fu asiatique. Soit. Mais je pense que dans le genre "questionnement sur la violence", "Orange mécanique" est un échelon en dessus.
Tout cela pour dire que ce film m'a fait m'interroger sur le côté "incontrôlable" de nos vies. Est-ce qu'on peut toujours être maître absolu de sa vie, ou est-ce que parfois on devient spectateur du film de sa vie? Je pense qu'on peut toujours réagir, anticiper. Mais si on est pris dans l'engrenage, est-ce qu'on s'en sortir? Repartir à zéro. J'ai l'impression que souvent, les gens contemplent leur vie et s'en désolent, comme si ils n'y pouvaient absolument rien. Je ne veux pas dire qu'il s'agit là de paresse, de manque de volonté ou je ne sais quoi. En fait, je ne veux pas entrer dans les détails de cas concrets. Je trouve juste étonnant, comme on peut se laisser porter, puis retomber, et regarder en haut, depuis le sol.
J'aimerais ne jamais avoir de regret. Je sais que j'ai fait, et que je vais encore faire, des erreurs dans ma vie. Mais j'aimerais que ces erreurs soient une source d'apprentissage, qu'elles aient un sens. Ainsi, j'espère, je n'aurai pas de regret.
Elle tue donc, un à un, chaque membre de son ancien gang. Le tout dans une extrême violence. A la fin, face à face avec Bill. A ce moment là, elle retrouve son enfant, que Bill a élevé jusqu'ici. Tableau familial, happy end? Non, pas exactement. La vengeance, est là, inexorable. Bill est mort.
Ce film est une sorte de spirale infernale de la violence. C'est comme si les acteurs de cette violence (dans le sens, les personnes qui agissent avec violence) n'avaient pas le choix, spectateurs de leur propre vie gâchée. Cela ressort d'ailleurs dans le monologue de Bill, juste avant le combat final.
Je n'ai pas particulièrement adoré ces films. Leur extrême violence est parfois difficilement supportable, pour moi. Je ne suis pas certaine que ce soit vraiment pertinent de faire jaillir le sang si souvent, de contempler la soufrance, etc. On me répondera qu'il s'agit d'un "hommage" aux films de kung-fu asiatique. Soit. Mais je pense que dans le genre "questionnement sur la violence", "Orange mécanique" est un échelon en dessus.
Tout cela pour dire que ce film m'a fait m'interroger sur le côté "incontrôlable" de nos vies. Est-ce qu'on peut toujours être maître absolu de sa vie, ou est-ce que parfois on devient spectateur du film de sa vie? Je pense qu'on peut toujours réagir, anticiper. Mais si on est pris dans l'engrenage, est-ce qu'on s'en sortir? Repartir à zéro. J'ai l'impression que souvent, les gens contemplent leur vie et s'en désolent, comme si ils n'y pouvaient absolument rien. Je ne veux pas dire qu'il s'agit là de paresse, de manque de volonté ou je ne sais quoi. En fait, je ne veux pas entrer dans les détails de cas concrets. Je trouve juste étonnant, comme on peut se laisser porter, puis retomber, et regarder en haut, depuis le sol.
J'aimerais ne jamais avoir de regret. Je sais que j'ai fait, et que je vais encore faire, des erreurs dans ma vie. Mais j'aimerais que ces erreurs soient une source d'apprentissage, qu'elles aient un sens. Ainsi, j'espère, je n'aurai pas de regret.
Ecrit par Aliena, le Vendredi 11 Mars 2005, 11:23 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
newton |
"Je pense qu'on peut toujours réagir, anticiper." Je crois que c'est très vrai, ce que tu dis là... Réagir et anticiper, apprendre de nos erreurs et en faire des sources de beaucoup de bien pour qu'elles ne servent pas à rien et aient au moins quelque chose de bon!
Je ne rajouterai rien... Aa! MXSS!!!! Repondre a ce commentaire
|
à 11:35