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Citoyenne diariste
Pseudo: Aliena
Pays: Suisse
Occupation: licenciée en philosophie
La ville en bleue d'Aliena: 17.08.04-16.11.07


"Der Himmel über Berlin" (Les ailes du désir)

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Au gré du vent
Comme ça fait longtemps... Je n'ai pas décidé de faire une pause, c'est venu comme ça. Je suis entrée dans une période de réadaptation. Je me suis glissée lentement dans ma vie suisse, loin de Belfast. Parfois, j'aimerais avoir une porte. Une porte entre Belfast et chez moi. Je pourrais passer de l'un à l'autre à ma guise, juste comme ça.

J'ai gardé contact avec une personne de Belfast, une italienne. Quand je lui envoie un mail ou que j'en reçois un d'elle, ça me replonge dans ma vie irlandaise. J'ai des flashs de là-bas, des souvenirs. Je n'ai jamais eu envie de repartir, juste de faire quelques pas dans Elms Village, de revoir Queen's University, de me balader sur Royal Avenue, de goûter à cette ambiance de coeur qui bat, Belfast. Elle vit en moi.
Maintenant c'est la suite, la continuation. Jours d'été, mémoire de licence, vacances, chercher du travail, parler, avancer. Je suis dedans, je suis bien. Tout ça c'est dans le désordre. J'ai encore deux conversations dans mon coeur. Des conversations futures. Je n'ai pas encore vraiment parler avec deux personnes qui comptent beaucoup pour moi. Question de temps. Du temps pour attendre, du temps pour mettre de l'ordre dans mes pensées, du temps pour que chacun trouve sa place. Elle, je l'ai croisée, juste quelques mots au milieu d'une grande tablée, émotion. Une glace avec deux cuillères. Je n'ai même pas encore revu l'autre personne. C'est pour bientôt.
J'ai des tas de choses en tête. Des joies, des soucis, des questions, des images, encore plus. Rentrer de Belfast m'a plongée pendant quelques jours dans un lieu suspendu, hors du temps, non-situé. J'étais là, je n'étais plus là-bas. Je voyais le passé, le présent et le futur en même temps, c'était bizarre. Il y a eu comme une sorte d'arrêt sur images. J'ai pensé à mon enfance, j'ai pensé à mes années d'école, à la difficulté de grandir, à mes débuts à l'université, à ma famille, à mes amis, à mes projets, à Belfast. J'ai pensé à tout. Bientôt 23 années accomplies. J'ai toujours eu cette sorte de recul permanent sur ma vie, mais il s'est accentué à ce moment-là. Aujourd'hui, je me sens dans le présent, avec le futur, ils m'occupent assez. Je veux dire, je suis revenue, vraiment. J'ai atteri.

Ce texte est complètement décousu... C'est juste des pensées en vrac, comme elles viennent. Comme elles veulent bien sortir. Il y a toujours trop de pensées dans ma tête, elle font souvent "bouchon". Je passe sans cesse de l'état d'être dans ma pensée, à l'état d'observation de ma pensée. C'est comme une balançoire.
Là je me souviens d'une conversation avec deux collègues d'étage à Belfast. On se posait des questions, tout en marchant dans les rues, un samedi matin je crois. L'une des questions c'était: quelle a été ta plus grande erreur dans ta vie? Erreur, c'est un bien grand mot. Disons, quelle est la chose que tu aurais pu mieux faire, que tu as un peu raté. J'aimerais d'abord dire que je pense que les erreurs sont là pour apprendre, il ne faut pas les regretter mais en tirer en enseignement pour l'avenir. Malheureusement, il arrive que nos erreurs atteignent les autres. J'ai parlé d'une de mes erreurs. J'en ai fait plein, mais celle-ci est une sorte de charnière je pense. Mon erreur a été de ne pas vouloir accepter de changer, de grandir, de voir qui je devenais vraiment. C'est dur de s'accepter. J'espère ne plus faire cette erreur.
Je ne sais pas pourquoi j'y ai pensé maintenant. C'était agréable de laisser courrir mes pensées au gré du vent.
Ecrit par Aliena, le Mercredi 8 Juin 2005, 10:18 dans la rubrique "Journal de bord".
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