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"Ma fille, mon enfant, je vois venir le temps..."
Enfin je prends un peu le temps d'écrire. Cela fait quand même quelques jours que ça me démange mais que je n'arrive pas à me poser un moment, simplement prendre un peu le temps. J'ai écrit plein de choses dans ma tête. Des constructions à partir de plein de sujets. Il faut dire que les trois dernières semaines ont été assez riches. Travail, émotions, projets, quelques petites peines, réflexions.
Question travail, il s'agit à la fois de mon travail universitaire et de mon nouveau job (aussi à l'université). Ces trois semaines étaient prévues pour boucler mon travail de séminaire avant de me plonger dans mon mémoire. Donc j'y suis, j'arrive au bout. Il faut que je le dise: Plotin c'est vraiment génial (au sens premier du mot). Mon job se passe bien, je me suis bien remise à l'allemand et je crois que mes traductions tiennent la route. Bref, laissons ici ces quelques considérations. Je pense...
J'essaye de me projeter dans l'avenir. Je vais bientôt avoir 50 ans. Ma fille. J'ai porté mon enfant en moi, elle est de ma chaire et de mon sang. Pendant neuf mois, je l'ai imaginée, aimée, je lui ai parlé. Je l'ai sentie bouger en moi. Partie de moi mais elles-mêmes. Et puis je l'ai tenue dans mes bras, après des heures d'efforts pour la sortir de moi, pour lui donner de voir le monde, et lui offrir le monde. Elever un enfant, pas simple. Du courage, du travail, de l'inquiétude, des efforts, des concessions, tellement d'amour, des larmes essuyées, des mots tendres, des obstacles surmontés, des rires, du découragement, de la fierté, et encore plus. Etre parent. Donner la vie, chérir et aimer si fort qu'on regarde ses enfants s'envoler avec un regard de tendresse. Tant de souvenirs, d'images, un passé bien rempli, et un enfant avec tout l'avenir devant lui. Une grande étape. "Ma fille, mon enfant, je vois venir le temps où tu vas me quitter, pour changer de saison, pour changer de maison..." Mon enfant, mon petit, Bonne route,bonne route, tu prends le train pour la vie, et ton coeur va changer de pays." (Ma fille, Serge Reggiani) Nostalgie et temps qui passe.
Retour dans le présent. Je sais pas si je peux comprendre, sûrement que non. Un jour je comprendrai, peut-être. Je ne peux qu'essayer de rassurer, sourire.
Un grand jour dit-on. Moi je sais pas, je veux pas de la journée du gâteau à la crème. Simplement prendre ta main. Ensemble vers l'avenir. Mon coeur frémit de joie, impatience, mais sérénité.
Encore tellement de mots, d'émotions. Envie de laisser reposer. J'ai repris contact avec ce journal, je reviendrai vite j'espère. Mais là, "Venise n'est pas en Italie" et Venise c'est maintenant.
"Mon enfant, mon petit, Bonne route, bonne route, sur le chemin de la vie, nos deux coeurs vont changer de pays."
Question travail, il s'agit à la fois de mon travail universitaire et de mon nouveau job (aussi à l'université). Ces trois semaines étaient prévues pour boucler mon travail de séminaire avant de me plonger dans mon mémoire. Donc j'y suis, j'arrive au bout. Il faut que je le dise: Plotin c'est vraiment génial (au sens premier du mot). Mon job se passe bien, je me suis bien remise à l'allemand et je crois que mes traductions tiennent la route. Bref, laissons ici ces quelques considérations. Je pense...
J'essaye de me projeter dans l'avenir. Je vais bientôt avoir 50 ans. Ma fille. J'ai porté mon enfant en moi, elle est de ma chaire et de mon sang. Pendant neuf mois, je l'ai imaginée, aimée, je lui ai parlé. Je l'ai sentie bouger en moi. Partie de moi mais elles-mêmes. Et puis je l'ai tenue dans mes bras, après des heures d'efforts pour la sortir de moi, pour lui donner de voir le monde, et lui offrir le monde. Elever un enfant, pas simple. Du courage, du travail, de l'inquiétude, des efforts, des concessions, tellement d'amour, des larmes essuyées, des mots tendres, des obstacles surmontés, des rires, du découragement, de la fierté, et encore plus. Etre parent. Donner la vie, chérir et aimer si fort qu'on regarde ses enfants s'envoler avec un regard de tendresse. Tant de souvenirs, d'images, un passé bien rempli, et un enfant avec tout l'avenir devant lui. Une grande étape. "Ma fille, mon enfant, je vois venir le temps où tu vas me quitter, pour changer de saison, pour changer de maison..." Mon enfant, mon petit, Bonne route,bonne route, tu prends le train pour la vie, et ton coeur va changer de pays." (Ma fille, Serge Reggiani) Nostalgie et temps qui passe.
Retour dans le présent. Je sais pas si je peux comprendre, sûrement que non. Un jour je comprendrai, peut-être. Je ne peux qu'essayer de rassurer, sourire.
Un grand jour dit-on. Moi je sais pas, je veux pas de la journée du gâteau à la crème. Simplement prendre ta main. Ensemble vers l'avenir. Mon coeur frémit de joie, impatience, mais sérénité.
Encore tellement de mots, d'émotions. Envie de laisser reposer. J'ai repris contact avec ce journal, je reviendrai vite j'espère. Mais là, "Venise n'est pas en Italie" et Venise c'est maintenant.
"Mon enfant, mon petit, Bonne route, bonne route, sur le chemin de la vie, nos deux coeurs vont changer de pays."
Ecrit par Aliena, le Samedi 12 Novembre 2005, 21:37 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
brigetjones30 |
Trèsbelle article, Aliena. Très profond. J'ai beaucoup aimé. Bon, si besoin pour ton allemand, je me ferais un plaisir de t'aider. Corriger etc...:) Mon coeur aussi à changé de pays pour l'amour d'un homme, un Français. Briget qui te souhaite que du bonheur. Repondre a ce commentaire
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Aliena 13-11-05
à 11:06 |
Re: TrèsMerci pour le compliment Briget. Concernant les traductions, je fais des traductions de l'allemand au français. Merci de ta proposition.
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Shalima 02-12-05
à 10:03 |
Qui saitsi ce n'est pas ce que j'écrirais dans quelques années ??? Très beau texte en tout cas, et sensible... Tu as bien fait de passer sur mon blog, je suis venue en curieuse et j'aime beaucoup ! Bizz Repondre a ce commentaire
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à 22:12