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Ce n'est pas raisonnable. Et alors? Pourquoi ça devrait l'être?
I miss Belfast. Vilà, ces derniers temps Belfast me manque. Enfin, je ne sais pas si on peut dire comme ça. Je dirais que j'ai une sorte de "peur" d'oublier une partie de ce que j'ai vécu là-bas, comme si j'avais l'impression de n'avoir pas assez été vivante dans chaque seconde, malgré une certaine routine inévitable. Non, je n'ai pas envie de retourner vivre en Irlande du Nord, je suis heureuse ici; d'ailleurs ça ne résoudrait rien. Ce qui m'habite ne peut pas être modifié par un retour là-bas, parce que ce que j'ai vécu l'hiver dernier est derrière moi, ce n'est plus qu'un souvenir, et rien ne sert d'essayer vainement de le reconstituer.
Je pense que tout ça est normal, je ne m'inquiète pas. C'est le syndrome des expatriés temporaires ou non. L'anglais me manque aussi. Je lis toujours "Company", ou autre chose, j'ai encore quelques pensées en anglais, mais je sens que si je m'y accroche pas, ça ne résistera pas à la poussière du temps. Surtout que, dans le cadre de mon travail je dois me remettre à l'allemand. Passons.
Je fais l'expérience en ce moment de l'actualisation des choses par la parole, le dialogue. J'utilise ne langage un peu technique, mais ce que je veux dire est simple. Il y a ces choses qu'on imagine, qu'on conçoit, seul ou à deux par exemple. On en parle, on estime, on met des "peut-être" et des "si". Et puis un jour, le projet en question prend de l'ampleur, devient plus concret, même si il reste encore à l'état de paroles, simplement parce qu'une tierce personne est au courant. Je trouve que cela se sent surtout quand le projet mijoté est très personnel, presque intime, c'était partagé comme un petit secret, avec des sourires et des images précises, et voilà que les autres ont en aussi une image, certainement différente. C'est comme si une idée, en ayant plusieurs images, prenait une forme plus concrète.
Une idée folle. Une belle idée.
Je pense que tout ça est normal, je ne m'inquiète pas. C'est le syndrome des expatriés temporaires ou non. L'anglais me manque aussi. Je lis toujours "Company", ou autre chose, j'ai encore quelques pensées en anglais, mais je sens que si je m'y accroche pas, ça ne résistera pas à la poussière du temps. Surtout que, dans le cadre de mon travail je dois me remettre à l'allemand. Passons.
Je fais l'expérience en ce moment de l'actualisation des choses par la parole, le dialogue. J'utilise ne langage un peu technique, mais ce que je veux dire est simple. Il y a ces choses qu'on imagine, qu'on conçoit, seul ou à deux par exemple. On en parle, on estime, on met des "peut-être" et des "si". Et puis un jour, le projet en question prend de l'ampleur, devient plus concret, même si il reste encore à l'état de paroles, simplement parce qu'une tierce personne est au courant. Je trouve que cela se sent surtout quand le projet mijoté est très personnel, presque intime, c'était partagé comme un petit secret, avec des sourires et des images précises, et voilà que les autres ont en aussi une image, certainement différente. C'est comme si une idée, en ayant plusieurs images, prenait une forme plus concrète.
Une idée folle. Une belle idée.
Ecrit par Aliena, le Jeudi 20 Octobre 2005, 10:33 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
Eurydice |
Chère Aliena...
Comme je comprends ce que tu décris... Ce manque d'un petit moment de sa vie, l'imrpession de ne pas avoir vécu les choses aussi intensément que l'on aurait du... Et l'on quitte la ville... On oublie... et puis le souvenir revient... un peu empoussiéré mais suffisamment fort pour nous donner un peu de mélancolie..... mais pourtant nus sommes comblés par ce que nous sommes devenus... C'est l'histoire de vie. Chaque petite chose qui nous construit et qui nous fait grandir. L'impossibilité de revenir en arrière. Les regrets peut être... mais se dire qu'on est tellement bien ici... et garder en mémoire le SOUVENIR.... Bizouxxx Repondre a ce commentaire
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chrysalide06 10-11-05
à 12:24 |
Re:Quand j'ai lu l'article, j'ai voulu commenter... puis j'ai lu ton commentaire, et je me suis dit qu'il n'y avait plus rien à rajouter, que tout était dit, et bien dit en plus. Alors voilà Juste un petit passage muet... Chrysalide Repondre a ce commentaire
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A-m-b-r-e 23-10-05
à 20:54 |
Comme je te comprends...
En ce moment, je pense beaucoup à Salamanca... C'était trop rapide, je n'ai pas passé assez de temps là bas, je n'ai qu'une envie, c'est d'y retourner... Et lire tous les blogs de personnes qui se trouvent à l'étranger pour leurs études, ne fait qu'augmanter mon envie. Je commence à me demander si c'est une bonne chose de partir faire ma licence dés la deuxième année à l'étranger ou si il va falloir que j'attende encore... Biz' Repondre a ce commentaire
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à 10:16