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Only a few instants or The elasticity of the time
Il pleut. J'ai envie d'un lovely day pour m'aider à reprendre pieds, mais non. Il va falloir que je fasse sans le lovely day. Alors, on met un peu de musique et on s'occupe! Tiens, ça tombe bien, j'ai du boulot! En plus, il y a une très belle bibliothèque à Queen's. J'ai le choix entre le onzième étage de la library tower, ou une ancienne église convertie en salle d'étude - bibliothèque. Il y a des jours comme ça, le seul moyen de s'en sortir c'est de se faire un programme, genre de telle heure à telle heure je fais ceci, et ensuite cela, etc.
Hier soir, il n'y avait personne dans la cuisine commune. Je suis entrée, il faisait froid. J'ai fermé la fenêtre. J'ai vu, comme un flash, mes collègues d'étage, l'un en train de se cuisiner un bon petit plat, l'autre regardant la télé, le troisième occupé à faire sa vaisselle, munis de gants en plastique jaune beaucoup trop grands. Et puis le flash a disparu. Comme un brouillard qui tombe en poussière, un mirage. Je me suis préparé un petit repas vite fait. J'ai mangé un peu en musique, et un peu devant la télé (avec "A place in the Sun").
Un peu avant. Les courses au Tesco du coin. Les écouteurs dans les oreilles. Je chantonne sans le vouloir, regardant sans cesse autour de moi, des fois que quelqu'un m'entendrait... Il n'y a plus de fraises, dommage, j'en voulais. A la place, je prends des framboises super chères, tant pis. La nourriture anglaise, c'est pas la joie. Tout le monde mange en boîte, et tout passe à la grande friture. Je n'entends rien autour de moi, dans mon monde, avec Katie Melua ("Learning the blues"). Je voulais du poisson, celui que j'aime manque en stock. Pas de bol. Ces derniers temps, j'ai un peu peur de prendre du poids. J'essaye de ne pas acheter n'importe quoi. Je prends des fruits, des yaourts 0% (ça me fait rire!), de la soupe "Tesco Healthy living".
Plus tard. C'est dur de se remettre aux mots quand on a pu se parler avec les yeux pendant une semaine. Quand on est l'un en face de l'autre, c'est facile de laisser l'autre deviner son âme. Avec des mots sur un clavier, ou même une voix sans visage à travers Skype, c'est pas pareil... Il faut dire les choses, sortir ces boîtes noires du fond de son coeur, tout seul. C'est pas facile. Mais quand on y arrive.... Un peu plus près l'un de l'autre, un instant de bonheur tout chaud, un sourire, le coeur léger.
C'est dingue comme le temps est élastique....
Hier soir, il n'y avait personne dans la cuisine commune. Je suis entrée, il faisait froid. J'ai fermé la fenêtre. J'ai vu, comme un flash, mes collègues d'étage, l'un en train de se cuisiner un bon petit plat, l'autre regardant la télé, le troisième occupé à faire sa vaisselle, munis de gants en plastique jaune beaucoup trop grands. Et puis le flash a disparu. Comme un brouillard qui tombe en poussière, un mirage. Je me suis préparé un petit repas vite fait. J'ai mangé un peu en musique, et un peu devant la télé (avec "A place in the Sun").
Un peu avant. Les courses au Tesco du coin. Les écouteurs dans les oreilles. Je chantonne sans le vouloir, regardant sans cesse autour de moi, des fois que quelqu'un m'entendrait... Il n'y a plus de fraises, dommage, j'en voulais. A la place, je prends des framboises super chères, tant pis. La nourriture anglaise, c'est pas la joie. Tout le monde mange en boîte, et tout passe à la grande friture. Je n'entends rien autour de moi, dans mon monde, avec Katie Melua ("Learning the blues"). Je voulais du poisson, celui que j'aime manque en stock. Pas de bol. Ces derniers temps, j'ai un peu peur de prendre du poids. J'essaye de ne pas acheter n'importe quoi. Je prends des fruits, des yaourts 0% (ça me fait rire!), de la soupe "Tesco Healthy living".
Plus tard. C'est dur de se remettre aux mots quand on a pu se parler avec les yeux pendant une semaine. Quand on est l'un en face de l'autre, c'est facile de laisser l'autre deviner son âme. Avec des mots sur un clavier, ou même une voix sans visage à travers Skype, c'est pas pareil... Il faut dire les choses, sortir ces boîtes noires du fond de son coeur, tout seul. C'est pas facile. Mais quand on y arrive.... Un peu plus près l'un de l'autre, un instant de bonheur tout chaud, un sourire, le coeur léger.
C'est dingue comme le temps est élastique....
Ecrit par Aliena, le Vendredi 1 Avril 2005, 12:06 dans la rubrique "Journal de bord".
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Commentaires :
newton |
"C'est dur de se remettre aux mots quand on a pu se parler avec les yeux pendant une semaine." Oui, c'est tellement dur, mais je suis sûr que ça nous apportera, à terme... Je dois réapprendre à te parler, à te laisser m'explorer avec les mots que je te donne... Donne-moi tes mots, donne-moi ta main, donne-moi ton coeur... Je crois de tout mon coeur que nous y arriverons!
Courage pour cette journée et pour les suivantes! Tu verras, tu vas retrouver très vite tes marques... J'espère pouvoir t'aider, malgré la distance... Je te rejoins tout bientôt!!! :-) Aa! MXSS!!!! Repondre a ce commentaire
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jennifer 01-04-05
à 15:20 |
Re:OH TU ECOUTE KATIE MELUA :) J'aime beaucoup "the closest thing to crazy" :)
Bisous! Repondre a ce commentaire
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à 12:35